Actualités
La Banque centrale française estime une réduction de croissance de 25 points due aux tarifs douaniers américains proposés

La Banque centrale française estime une réduction de croissance de 25 points due aux tarifs douaniers américains proposés

il y a 3 heures
La Banque centrale française estime une réduction de croissance  de 25 points due aux tarifs douaniers américains proposés

Le gouverneur de la banque centrale française a appelé mardi à préserver le Fonds monétaire international et la Banque mondiale avec un mandat plus ciblé, alors que ces institutions font face à l'incertitude à la suite de l'engagement de l'administration Trump de revoir la participation des États-Unis aux organisations multilatérales. Francois Villeroy de Galhau a souligné l'importance continue de ces organismes basés à Washington tout en suggérant qu'ils se concentrent sur des questions essentielles comme la stabilité financière et les paiements transfrontaliers.


À Savoir :

  • Le FMI et la Banque mondiale tiennent leurs réunions de printemps cette semaine, au milieu de questions sur leur avenir
  • Les responsables de l'administration Trump ont dit aux deux institutions de « rester dans leurs voies respectives »
  • Villeroy a estimé que les tarifs américains récemment annoncés pourraient réduire la croissance de la zone euro d'au moins 0,25 point de pourcentage cette année

La Révision Américaine Jette une Ombre sur les Réunions de Printemps

Le FMI et la Banque mondiale, institutions piliers de l'ordre international libéral établi après la Seconde Guerre mondiale, font face à un examen sans précédent alors qu'ils se réunissent à Washington cette semaine. Les États-Unis, leur plus grand actionnaire et pays hôte, ont signalé un réalignement potentiel de leur participation à ces organisations.

« Préservons les institutions multilatérales telles que le FMI et la Banque mondiale, nées et accueillies dans ce grand pays, avec des ambitions plus ciblées », a déclaré Villeroy dans son discours alors qu'il se rendait aux réunions.

Ses commentaires surviennent à un moment critique pour les organismes financiers qui ont été initialement créés pour reconstruire les économies dévastées par la guerre et assurer leur stabilité future.

Ces dernières décennies, ces institutions ont élargi leur mission au-delà de la stabilité économique pour inclure le prêt aux nations en développement et aborder des questions plus larges comme le changement climatique, la diversité et l'inclusion. Cette portée élargie a suscité des critiques de la part de l'administration américaine actuelle.

Le banquier central français a décrit ce qu'il a appelé un « multilatéralisme pragmatique », qui englobe encore des responsabilités importantes. Celles-ci comprennent « la stabilité financière, les paiements transfrontaliers et les crypto-monnaies, la cybersécurité, la lutte contre la criminalité financière et la prévention des événements climatiques extrêmes », a-t-il dit lors de son discours à l'Association de politique étrangère à New York.

Ses remarques reflètent une inquiétude croissante en Europe quant à l'avenir de la coopération internationale alors que l'administration Trump réévalue le rôle de l'Amérique dans les institutions mondiales. Le réajustement possible de ces relations a créé de l'incertitude sur les marchés financiers et les canaux diplomatiques mondiaux.

Impact Économique des Tensions Commerciales

Au-delà de la réforme institutionnelle, Villeroy a abordé les conséquences économiques concrètes des récentes politiques commerciales américaines. Il a réitéré l'analyse de la Banque de France selon laquelle les tarifs annoncés par Trump le 2 avril - bien que temporairement suspendus - réduiraient la croissance économique de la zone euro d'au moins 25 points de base cette année si mis en œuvre.

Le gouverneur français a noté que l'impact inflationniste restait « plus incertain » mais a suggéré « qu'il pourrait être dans l'ensemble négatif ». Cette évaluation diffère quelque peu de celle exprimée par le vice-président de la Banque centrale européenne, Luis de Guindos, qui s'est exprimé plus tôt à Madrid.

De Guindos a prédit un effet plus dynamique, déclarant que les tarifs augmenteraient initialement l'inflation avant que le ralentissement économique n'entraîne finalement une baisse des prix. Les analyses divergentes mettent en évidence les conséquences complexes et potentiellement imprévisibles des changements majeurs de politique commerciale.

La discussion sur les tarifs survient dans un contexte de tensions plus larges entre les États-Unis et les économies européennes. Ces frictions commerciales compliquent les défis auxquels les institutions financières internationales sont déjà confrontées dans la définition de leur rôle dans un paysage mondial en rapide évolution.

Les commentaires du banquier central français reflètent une tentative européenne de trouver un juste milieu - reconnaissant la nécessité d'une réforme institutionnelle tout en préservant les fonctions essentielles des organisations qui ont soutenu la coopération économique internationale pendant plus de sept décennies.

Conclusion

Alors que le FMI et la Banque mondiale font face à un avenir incertain, l'appel de Villeroy à la préservation avec des priorités ciblées représente une tentative diplomatique de combler les divergences de vues sur la gouvernance financière mondiale. Les réunions de printemps des institutions cette semaine pourraient s'avérer déterminantes pour décider si cette approche intermédiaire peut satisfaire une administration américaine de plus en plus sceptique, tout en maintenant la coordination internationale que beaucoup estiment essentielle pour la stabilité mondiale.

Avertissement : Les informations fournies dans cet article sont à des fins éducatives uniquement et ne doivent pas être considérées comme des conseils financiers ou juridiques. Effectuez toujours vos propres recherches ou consultez un professionnel lorsque vous traitez avec des actifs en cryptomonnaies.
Dernières nouvelles
Voir toutes les nouvelles